Le tribunal de Vienne refuse de reconnaître la responsabilité de Bayer-Monsanto dans les malformations congénitales d’un enfant dont la mère a été exposée durant sa grossesse au Glyper, un générique de l’herbicide Roundup, faute pour elle d’avoir pu démontrer la réalité de l’exposition au pesticide.En 2018, des parents ont assigné la société américaine Monsanto, convaincus du lien de causalité entre le handicap de leur fils né en 2007 et l’utilisation par la future mère alors enceinte en 2006, du Glyper, un générique de l’herbicide Roundup, à base de glyphosate, pour désherber un centre équestre.La femme ne se savait alors pas enceinte et ignorait la dangerosité du produit alors présenté comme « biodégradable ».Son fils est né avec de graves malformations du larynx, de l’œsophage et du système respiratoire.
Dans un jugement rendu le 31 juillet 2025, le tribunal de Vienne (Isère) estime que Monsanto, racheté depuis par l’allemand Bayer, ne peut être tenu pour responsable des graves malformations de l’enfant, âgé aujourd’hui de 18 ans, dans la mesure où elles ne peuvent pas être imputées à son exposition in utero au glyphosate.Les juges relèvent qu’il n’y a pas de certitude que le désherbant utilisé était du Glyper en l’absence notamment de facture prouvant l’achat.
La famille a indiqué son intention de faire appel du jugement.